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Matériel paysager : comment choisir entre achat, location et externalisation ?

  • seenea
  • il y a 6 jours
  • 4 min de lecture

Différents matériels paysagers avec une calculette et un point d'interrogation Eclosion formations paysagiste pour adulte 04, 05, PACA et France

Faut-il acheter son matériel paysager, le louer ou déléguer certaines tâches ? Pour les professionnels du paysage, le choix dépend de nombreux facteurs : fréquence d’utilisation, technicité, budget, saisonnalité… Voici un tour d’horizon pour vous aider à investir de manière stratégique.


Acheter du matériel paysager : distinguer l'indispensable du complémentaire


Comment bien décider ?


Un bon point de départ pour déterminer ce qu'il faut acheter consiste à réaliser un inventaire fonctionnel. Il s'agit d'analyser, pour chaque matériel envisagé, les éléments suivants :

  • À quelle fréquence utilisez-vous cet équipement sur une année complète ?

  • Existe-t-il une alternative plus souple ou plus économique (location ou externalisation) ?

  • Est-ce un équipement indispensable pour garantir votre autonomie opérationnelle sur les chantiers ?

  • Ce matériel vous permet-il de proposer une offre différenciante ou d'améliorer votre image professionnelle ?

  • Le retour sur investissement est-il envisageable dans un délai raisonnable (3 à 5 ans) ?

  • Est-ce un équipement clé pour votre réactivité sur les chantiers ?

  • Renforce-t-il votre positionnement vis-à-vis des clients ?


Si la réponse est oui, l'achat peut s'avérer judicieux. Sinon, mieux vaut explorer d'autres options. En revanche, il est essentiel de ne pas tomber dans le piège d’un parc suréquipé. Certains matériels, bien que séduisants, restent très ponctuellement utilisés. L'achat de ces équipements peut vite se transformer en immobilisation peu rentable. La question n’est donc pas tant de savoir s’il faut acheter ou non, mais de bien identifier ce qui est indispensable à votre cœur de métier, ce qui vous apporte une réelle autonomie opérationnelle, et ce qui peut relever d’un besoin plus occasionnel ou contextuel.


Avantages et inconvénients de l'achat


Avantages :

  • Autonomie totale sur les chantiers

  • Rentabilité à long terme pour les matériels très utilisés

  • Maîtrise de l’entretien et de la disponibilité


Inconvénients :

  • Investissement financier important

  • Gestion de la maintenance, du stockage et des assurances

  • Risque d'immobilisation en cas de sous-utilisation


Louer du matériel paysager : une solution pour les besoins ponctuels ou saisonniers


Comment bien décider ?


Avant d'opter pour la location, il est utile de calculer un seuil de rentabilité. Combien de jours par an utilisez-vous ce matériel ? Additionnez les coûts de location correspondants et comparez-les au prix d’achat amorti sur cinq ans. Si le coût annuel de location dépasse 50 à 60 % du prix d’achat, cela peut signaler qu’il serait plus avantageux d’acheter. Cette méthode simple permet de prendre des décisions chiffrées plutôt qu’intuitives.


Mais attention à ne pas banaliser le recours à la location : à partir d’un certain seuil d’utilisation, les coûts cumulés dépassent ceux de l’achat. L’évaluation régulière du rapport entre fréquence d’usage et coût global reste donc indispensable pour éviter les mauvaises surprises.


Avantages et inconvénients de la location


Avantages :

  • Flexibilité face aux besoins ponctuels ou saisonniers

  • Accès à du matériel récent, entretenu et performant

  • Pas de coût de maintenance ou de stockage


Inconvénients :

  • Coût élevé si l’utilisation devient fréquente

  • Dépendance à la disponibilité du loueur

  • Nécessité d’anticiper les besoins


Externaliser les prestations paysagères : recentrage stratégique sur le cœur de métier


Comment bien décider ?


Pour savoir s’il est plus pertinent d’externaliser une prestation, commencez par cartographier les compétences de votre équipe. Cette cartographie peut prendre la forme d’un tableau ou d’un audit interne, dans lequel vous listez les missions techniques récurrentes (ex : taille, plantation, maçonnerie paysagère, arrosage) et associez à chacune les membres de l’équipe compétents, leur niveau de maîtrise, ainsi que les formations suivies ou requises.

Cela permet d’identifier rapidement les manques ou les faiblesses, et d’évaluer si l’intégration d’une compétence vaut l’investissement en formation ou en matériel, ou s’il est préférable de faire appel à un prestataire externe. Si une opération exige un savoir-faire pointu ou un matériel technique que vous ne possédez pas, externaliser devient non seulement une option, mais parfois une nécessité.

C’est aussi le cas si la prestation implique un risque particulier ou des normes réglementaires strictes. En ce sens, l’externalisation peut être un levier d’efficacité et de sécurité.

Cela permet de maîtriser les risques (juridiques, humains, environnementaux), de garantir une qualité d’exécution élevée, et de proposer à ses clients des prestations plus larges, sans se disperser. Mais cette solution implique aussi une relation de confiance forte avec les prestataires, une coordination rigoureuse des plannings et une surveillance de la qualité. De plus, externaliser revient souvent plus cher en coût direct, ce qui ne se justifie que si la prestation est vraiment occasionnelle ou si l'expertise est difficile à intégrer durablement dans l’entreprise.


Avantages et inconvénients de l'externalisation


Avantages :

  • Accès à une expertise technique sans formation interne

  • Réduction des risques juridiques et humains

  • Gain de temps et élargissement de l’offre de services


Inconvénients :

  • Perte de contrôle sur l’exécution

  • Coût élevé si recours fréquent

  • Dépendance à un prestataire externe


Combiner achat, location et externalisation : une stratégie à 360°


Pour prendre les bonnes décisions, il faut croiser plusieurs facteurs : la fréquence d’utilisation du matériel, le niveau de technicité requis, les compétences disponibles en interne, le budget à court et moyen terme, le volume et le type de chantiers à venir, et la stratégie globale de l’entreprise. Une structure en croissance rapide privilégiera peut-être la location pour rester agile, tandis qu’un acteur bien établi cherchera à capitaliser sur des équipements amortis.


Souvent, la meilleure solution ne consiste pas à choisir une seule option, mais à composer une stratégie mixte pensée en fonction de vos contraintes et de vos objectifs. Cette combinaison permet d’optimiser vos ressources et votre agilité sur les chantiers. Acheter ce que l’on utilise fréquemment permet de sécuriser les opérations courantes ; louer donne accès à du matériel performant sans immobilisation financière ; externaliser offre la possibilité de répondre à des besoins spécifiques avec efficacité. Il est aussi possible de mutualiser certains équipements entre entreprises partenaires ou via des coopératives locales, notamment dans les zones rurales ou semi-urbaines.


Investir intelligemment dans son parc matériel, ce n’est pas uniquement une affaire de coût. C’est une question d’alignement entre les moyens matériels, les objectifs opérationnels et la capacité humaine. C’est aussi, plus largement, un levier de performance, de professionnalisation et de différenciation sur un marché du paysage de plus en plus exigeant et concurrentiel.



 
 
 

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